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Grande distribution Selon l'ANIA, "sur les prix, tout se jouera en 2005"

PARIS, 24 juin 2004 - L'accord avec la distribution sur une baisse des prix en septembre ne concerne que les 4 derniers mois de l'année et "sur les prix, tout se jouera en 2005", a déclaré jeudi le nouveau président de l'ANIA (Association nationale des industries alimentaires), Jean-René Buisson.

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"Nous avons signé l'accord qui prévoit 1% en moyenne de baisse des tarifs des industriels sur 4 mois. Mais rien n'est signé pour 2005: nous nous sommes engagés à une modération tarifaire, ce qui signifie que nous retrouvons la liberté de nos tarifs", a averti avec fermeté M. Buisson, cadre dirigeant de Danone, lors d'une conférence de presse. "Sur les prix (négociés avec la distribution, ndlr), tout se jouera en 2005 et les années suivantes, au vu des discussions qui auront lieu en octobre dans la Commission Canivet", a-t-il poursuivi. Cette Commission sera présidée par le président de la Cour de cassation Guy Canivet.

L'accord entre industriels et distributeurs, signé le 17 juin sous l'égide du ministre des Finances Nicolas Sarkozy, charge la commission Canivet de remettre à plat les relations entre distributeurs et fournisseurs. De plus l'application de l'accord sur la baisse de prix de septembre, qui coûtera à l'industrie un montant difficile à évaluer, sera complexe, a reconnu le président de l'ANIA, qui prépare un "mode d'emploi" pour ses adhérents.

Sur le fond, les industriels estiment avoir déjà fait des efforts tarifaires et ne "veulent pas payer deux fois" pour des baisses de prix au consommateur que, selon eux, les distributeurs risquent leur demander encore de financer. "Les marges arrière (versées par les industriels aux distributeurs, ndlr) sont passées en 4 ans de 21% à 32%", a souligné M. Buisson, ajoutant: "c'est faux" que les industriels sont à l'origine de la hausse des prix de ces dernières années.

Il a aussi annoncé que l'ANIA se mobilisera sur le projet de loi de santé publique, qui met en cause les produits alimentaires trop riches et leurs publicités visant les enfants, ainsi que sur la future directive européenne sur les "allégations santé" des industriels de l'agro-alimentaires.


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